Pourquoi faut-il vermifuger les chevaux ?
Avec l’arrivée des beaux jours et la mise à l’herbe qui se profile, il est temps de vermifuger tout notre petit monde, jeunes et moins jeunes.
Mais pourquoi devons-nous vermifuger régulièrement les chevaux ?
Les parasites digestifs représentent un réel danger pour la santé du cheval. Certaines infestations peuvent affecter définitivement son état général, voire conduire à la mort de l’animal. Il est donc essentiel de protéger le cheval de ces parasites: une vermifugation adaptée accompagnée d’une diminution de la charge parasitaire du milieu extérieur sont ainsi nécessaires.
Il existe 3 grandes catégories de parasites chez le cheval :
- Les vers ronds regroupant grands et petits strongles, ascaris et oxyures
- Les vers plats : tenias
- Les insectes : gastérophiles (aussi appelés oestres)
Comment savoir si son cheval est infesté ?
Quelques signes nous permettent de détecter une infestation potentielle : poil piqué, gros ventre, difficulté à prendre de l’état ou encore coliques sourdes. Cependant, certains chevaux ne présentent pas de troubles visibles et hébergent tout de même des parasites susceptibles de provoquer un jour des coliques graves.
Par ailleurs, ils participent à la contamination de l’environnement, pâtures et boxes, par des éléments parasitaires. Il est donc intéressant d’évaluer le niveau d’infestation parasitaire. Afin de déterminer l’infestation potentielle, il est possible de réaliser des coproscopies. Ce test permet de quantifier la présence d’oeufs chez le cheval.
Comment limiter l’infestation du milieu et du cheval?
Il existe différentes méthodes pour diminuer la charge parasitaire dans le milieu extérieur comme d’enlever les crottins dans les boxes et paddocks ou limiter le surpâturage.
En ce qui concerne le cheval à proprement parlé, la meilleure solution est la vermifugation. Celle-ci doit être adaptée à chaque individu qu’il s’agisse d’un adulte, d’un jeune en croissance ou d’un foal. La sensibilité de chaque équidé rentre aussi en ligne de compte. Tout comme les antibiotiques, la vermifugation doit être pratiquée avec modération pour ne pas rendre les parasites résistants aux molécules utilisées.
Quelle pratique de vermifugation adopter ?
En général, il est recommandé de vermifuger de 1 à 3 fois par an. Pour cela, il y a deux périodes importantes : le printemps et la fin d’automne. En hiver, les excrétions d’oeufs sont très faibles.
A l’automne ou en début d’hiver : lutte contre les gastérophiles et ce avant l’arrivée des températures négatives. C’est aussi l’époque de traiter contre les petits strongles et les ténias. Ces derniers sont plus spécifiquement présents chez les chevaux vivants à l’herbe. Cette période est donc importante à surveiller pour la santé de nos protégés. Il est déconseillé d’utiliser des vermifuges à base d’ivermectine ou de moxidectine plus de 2 fois par an.
Plus particulièrement en élevage, pour les poulinières, il est indispensable de les vermifuger avant le poulinage afin de limiter la contamination des foals. Un poulain pourra, et devra, être traité dès l’âge de 8 semaines et il est recommandé de le vermifuger 4 fois au cours de sa première année, environ tous les 2 mois.
Enfin, il faut penser à adapter la dose de vermifuge au poids de chaque cheval.
Ne pas oublier qu’un cheval en bonne santé est en équilibre avec ses parasites. Il ne faut pas vouloir supprimer tous les parasites.
Source : IFCE